Chute de cheveux : tous les traitements et causes selon les alopécies

Vraies ou fausses chutes ? Quand faut-il réagir ? Qui consulter ? Voici un guide complet qui analyse les différentes alopécies et leurs traitements : solutions à chaque type de chute.

Une règle d'or pour la chute de cheveux : réagir vite !

Stress, grosse fatigue, prise de médicaments, grossesse, ménopause... mais aussi, hérédité, chutes saisonnières... Nos cheveux ont bien des raisons de se mettre à tomber anormalement. Homme ou femme, nous sommes tous concernés, un jour ou l'autre de notre existence, et ceci à n'importe quel âge.

Pourtant, garder le plus longtemps possible l'intégrité de sa chevelure est indispensable à notre équilibre psychologique. Depuis la nuit des temps, perdre ses cheveux - même un peu - c'est presque toujours perdre beaucoup de sa confiance en soi et en son pouvoir de séduction.

La chute et la repousse des cheveux : comprendre le cycle capillaire

Depuis quand tombent-ils ? A quelle occasion avez-vous pris conscience du problème ? Prenez-vous des médicaments ? De nombreuses questions sont importantes, mais la question clé reste : Comment se passe la repousse de vos cheveux ?

Attention :
La majorité des personnes s'inquiète quand leurs cheveux tombent en grand nombre. Lorsqu'il y a arrêt, elles croient que tout est rentré dans l'ordre. Pourtant, c'est là qu'il faut être vigilants. S'ils repoussent nombreux et vigoureux, tout va bien. Dans le cas contraire, il faut réagir, car le phénomène de chute est enclenché.

Une règle d'or pour la chute de cheveux : réagir vite !

On sait avec certitude qu'un cheveu disparu depuis plus d'un an ne peut plus être récupéré puisque son follicule pileux est définitivement mort.

En revanche, c'est au niveau des cheveux restants qu'on peut agir en les conservant, en les fortifiant et en leur permettant de se renouveler.

Il faut savoir que chacun de nos 70 000 à 100 000 cheveux est programmé pour vivre entre 3 et 5 ans. Ensuite, il décline et meurt. Rien de plus normal pour un cheveu que de tomber. Rien de tragique non plus, puisque pendant la phase de son déclin, un nouveau petit cheveu est en train de naître dans le bulbe puis de grandir pour prendre la relève du vieux cheveu qui va bientôt tomber.

Sur une chevelure saine, 85 % des cheveux sont en phase de croissance, 15 % en phase de repos et 1 % en phase de chute. Comprendre le cycle du cheveu, c'est réaliser la nécessité d'agir rapidement.

Équilibre capillaire : les trois piliers de la vitalité des cheveux

Pour se dérouler normalement, le cycle vital du cheveu est soumis à certaines conditions. Pour prendre racine, croître, vivre et se renouveler, il faut que le bulbe soit bien irrigué par les vaisseaux sanguins qui le nourrissent.

Et pour qu'il se développe avec vigueur, il est nécessaire de nettoyer le cuir chevelu de l'excès de sébum.

Circulation, sébum et élimination : Du bon équilibre de ces trois grandes fonctions dépend la bonne santé et la vitalité de nos cheveux. Qu'une seule de ces trois fonctions vienne à être perturbée, la beauté et le renouveau se trouvent menacés. Quand les trois le sont simultanément, le péril s'aggrave d'autant plus.

Cette loi fondamentale, mise en évidence et confirmée par 20 ans de recherches menées en collaboration avec une équipe de médecins et de biologistes, permet, tout à la fois, de comprendre l'origine du dysfonctionnement du cycle vital et d'y remédier par le traitement le mieux adapté.

Déceler les premiers signes

Avant qu'une vraie chute ne se déclare, il y a des signes avant-coureurs qu'il ne faut pas négliger. Si l'un de ces signes ou plusieurs d'entre eux persistent au-delà de trois ou quatre mois, cela signifie, en effet, que le cycle vital est en train de se dérégler.

À surveiller :

Vos cheveux ternissent et perdent leur éclat.

  • Ils sont mous et sans ressort.
  • Ils deviennent très gras.
  • Ils sont douloureux quand on les bouge.
  • Des pellicules ou des démangeaisons s'installent.
  • Le cuir chevelu est épais et/ou bloqué.

Attention :
Parfois la chute est insidieuse. Vos cheveux ne tombent pas plus que d'ordinaire et pourtant ils perdent peu à peu de leur volume. C'est le signe que les nouvelles pousses sont inférieures en quantité et en qualité. C'est souvent le cas dans les chutes dues au stress par exemple.

Les faux symptômes

Heureusement, dans certains cas, une chute, même très sévère et soudaine, n'est pas toujours le signe d'une perte pathologique.

Si vos cheveux tombent plus que d'habitude au printemps et à l'automne, il s'agit de phénomènes saisonniers dont il n'y a pas lieu de s'inquiéter.

Face à une chevelure très grasse, il est bon de traiter une trop grande sécrétion de sébum, avant qu'il ne soit utile de procéder à des soins préventifs contre une éventuelle chute de cheveux. (A condition, toutefois, que les repousses soient identiques aux cheveux tombés.)

Des manipulations cosmétiques agressives (défrisages, permanentes, colorations mal exécutées ou trop souvent répétées) peuvent provoquer des cassures sur les longueurs, y compris au ras du cuir chevelu. Les cheveux sont fragilisés mais ils seront remplacés par de nouveaux qui repousseront avec la même densité qu'auparavant. Ces traitements cosmétiques n'interviennent pas sur leur cycle de renouvellement.

Quelles sont les causes de la perte de cheveux ?

Les différentes raisons de perdre ses cheveux sont multiples. Souvent, plusieurs causes se renforcent mutuellement. Rien n'est jamais très simple en matière de déclenchement d'une chute. Le diagnostic doit tenir compte des facteurs déclencheurs et des facteurs aggravants.

Chute androgénique chez l'homme

Chauves dès 30 ans ou dégarnis vers 60 ans, les hommes sont les premiers touchés par ce type d'alopécie. Plus d'un adulte sur trois ; soit près de 9 millions de Français sont concernés.

C'est entre 17 et 35 ans que les hormones androgènes exercent le plus leur influence négative. Une seule certitude : Plus la chute est précoce (dès la fin de la puberté et surtout s'il y a des antécédents familiaux), plus sévère sera la calvitie, et ce avant 30 ans, si rien n'est fait pour l'empêcher.

Qu'il soit lent ou rapide, le processus est identique. La chute commence par le haut et épargne toujours le pourtour bas de la tête. Les spécialistes dénombrent sept stades successifs qui vont du léger creusement des tempes et du front puis des golfes avant d'arriver à la couronne basse. En fonction de l'âge et du stade, ils peuvent ainsi se faire une idée de la vitesse à laquelle avancera la calvitie si rien n'est entrepris.

La rapidité du développement de l'alopécie dépend en grande partie de la prédisposition héréditaire. Mais il faut savoir que, chez l'homme, le rythme de la chute va toujours en s'accélérant. C'est pourquoi il est important d'agir.

Stimulé anormalement par l'enzyme responsable de la chute, le cycle vital des cheveux, qui habituellement s'étale sur une période de trois ou quatre ans, va ici se réduire à un ou deux ans ! La phase de croissance des nouvelles pousses est alors raccourcie et précipite chaque nouveau cheveu en phase de chute avant l'heure. La papille et les cellules des follicules pileux trop sollicitées vont s'atrophier peu à peu. A la fin du processus, les follicules pileux complètement morts s'enfoncent dans le derme et la peau devient lisse...

Les solutions proposées seront, selon chaque cas, les mêmes que pour les femmes : traitements hormonaux, soins locaux intensifs et vitamines appropriées. Sachant, et c'est encourageant, que même dans les cas les plus sévères, il est toujours possible de conserver les cheveux qui restent sur la tête et de prévenir une nouvelle chute. Mais sans détermination et assiduité, rien ne sera possible.

Chute androgénique chez la femme

La chute peut être due aux hormones mâles ! En effet, toute femme sécrète des hormones masculines (androgéniques). Parfois, les cheveux réagissent anormalement à ces hormones.

Cette perte de cheveux peut survenir à tout âge, même très tôt, et pas seulement, comme on l'a longtemps pensé, à la ménopause. La majorité des cas se déclare d'ailleurs entre 18 et 44 ans.

Toujours très mal vécue, elle est souvent aggravée par un état d'anxiété grave et de stress, mais n'aboutit jamais à une calvitie totale comme chez l'homme. On arrive, heureusement, à mieux la maîtriser à condition que le bon diagnostic soit établi dès le départ. Le traitement passe à la fois par des médicaments et des soins locaux.

Comment ? Les symptômes les plus courants à surveiller commencent par un élargissement de la raie. Les cheveux deviennent plus fins et le sommet du crâne se dégarnit peu à peu, sans jamais devenir chauve. Elle est souvent accompagnée de séborrhée.

Son évolution est insidieuse lorsque la perte des cheveux débute à la préménopause ou à la ménopause.

Qui voir ? Votre médecin ou votre gynécologue pour un bilan hormonal. Mais, le plus souvent, les bilans hormonaux sont normaux et les taux de testostérone ne sont pas supérieurs à la moyenne. Il faut savoir en effet que ce n'est pas la quantité d'androgènes sécrétés qui influence ce type de chute, mais la manière dont vos follicules pileux y sont réceptifs et les absorbent au niveau du cuir chevelu. Cette réceptivité étant génétiquement déterminée, on comprend le rôle des antécédents familiaux. Et l'importance de consulter tôt pour ne pas laisser empirer une situation qui, par nature, est irréversible si on laisse faire les choses.

Si l'alopécie s'accompagne d'autres troubles tels que règles perturbées, peau grasse, pilosité, poids excessif, seule la consultation médicale pourra révéler un éventuel problème ovarien ou surrénal.

Quel traitement ? Il est hormonal, à base d'un antiandrogène (l'acétate de cyprotérone). Certains médicaments neutralisent l'action de l'hormone DHT nocive pour les follicules pileux. Sous suivi médical, ils donnent souvent de très bons résultats qui apparaissent au quatrième mois. Ils peuvent être prescrit sous forme de pilule ou en traitement substitutif de la ménopause.

Après une grossesse

Une chute importante et subite après une grossesse ne marque pas forcément le point de départ d'une alopécie androgénique. Ce type de perte est due à un processus hormonal différent. Il s'agit, en fait, d'un bouleversement hormonal temporaire, avec augmentation massive des œstrogènes qui stimulent la croissance des cheveux (ils ne sont jamais aussi beaux et brillants que pendant la grossesse chez certaines femmes). Croissance suivie d'une perte, tout aussi spectaculaire, deux à quatre mois après l'accouchement, lorsque le taux d'œstrogènes est revenu à la normale.

En règle générale, les choses doivent se stabiliser d'elles-mêmes au bout de quelques semaines. Dans les cas de chutes plus sérieuses allant parfois jusqu'à 25 ou 30 %, il faudra attendre six à huit mois. Des soins locaux intensifs s'imposent, ainsi qu'une supplémentation orale en fer, calcium et magnésium, vitamines B6 et cystine selon les résultats d'analyses de sang demandées par votre médecin. Le renouvellement et le renforcement (volume, épaisseur) de la chevelure continueront à se faire sur un ou deux ans.

Le rôle de la ménopause

Les alopécies de la ménopause sont le plus souvent le résultat d'un ensemble de facteurs. D'une part, la perte des hormones féminines (œstrogènes et progestérone) rend certaines femmes plus sensibles à l'influence néfaste des hormones mâles. Un traitement hormonal substitutif peut aisément compenser cette carence. Mais on a surtout constaté que la cinquantaine est un âge critique, très touché par les difficultés psychologiques générant un stress important. Un stress qui intervient comme facteur aggravant dans la chute et qu'il faut prendre en compte avec sérieux. A part égale avec le traitement hormonal et les soins locaux rééquilibrants et stimulants.

Troubles de la thyroïde

Autres causes hormonales qui peuvent être à l'origine d'une perte anormale de cheveux, celles de la glande thyroïde (soit par insuffisance, soit par excès de sécrétion hormonale). Dans les deux cas, la chute se stabilise dès que le dérèglement thyroïdien est identifié et traité en conséquence.

Anxiété, stress ou choc émotionnel

Les interactions entre notre psychisme et nos cheveux sont évidentes pour chacun d'entre nous, homme ou femme. Qu'une chute se déclare et c'est le drame. La sensation que nous avons de notre intégrité corporelle se perturbe au point de créer un nouveau stress qui engendre à son tour une nouvelle chute et son aggravation. Ce phénomène en forme de cycle infernal est, justement, l'une des caractéristiques des alopécies liées au stress. Facteur déclenchant ou facteur aggravant, on finit par ne plus savoir où est la cause première.

Ce que l'on sait avec certitude, c'est qu'un état d'anxiété ou un stress permanent génère peu à peu une chute progressive. Tandis qu'une émotion violente, choc physique (opération chirurgicale, anesthésie) ou choc affectif (deuil, annonce d'une maladie grave) peut déclencher une chute aiguë intervenant deux à trois mois après l'événement qui l'a provoquée.

Chute progressive ou aiguë, dans les deux cas, c'est l'augmentation de la production d'androgènes par les glandes surrénales qui est en cause et une réceptivité hormonale accrue chez les sujets sensibles au stress. Lors d'un traumatisme, la décharge de testostérone venant des glandes surrénales est brusque et entraîne l'arrêt simultané de la croissance d'un grand nombre de cheveux. Que ce soit une chute progressive ou aiguë, il est capital d'agir car, une fois le processus en marche, il ne s'arrête plus s'il n'est pas traité. Exactement comme pour une alopécie androgénétique à prédisposition héréditaire, puisque c'est le même mécanisme hormonal qui entre en jeu.

Le diagnostic

L'examen approfondi du cuir chevelu est révélateur. En cas de stress latent, ce dernier est parsemé de minuscules trous correspondant à une perte de trois à cinq cheveux aux endroits où les cheveux sont tombés. Nettement localisés, chez l'homme, sur les golfes frontaux, le dessus de la tête et sur les côtés, là où d'ordinaire la couronne reste intacte. Chez la femme, la chute se situe surtout sur les côtés et parfois sur le dessus. Quand la chute est subite, elle peut toucher l'ensemble de la tête mais se localise surtout autour et derrière les oreilles.

Le traitement

Il passera par des soins locaux intensifs et très rapprochés ; un traitement interne à base de vitamines et d'oligo-éléments. Et parfois par une psychothérapie de soutien qui aidera grandement à enrayer l'obsession de la chute, surtout s'il s'agit de chute progressive.

La pelade

Autre trouble qui traduit toujours une perturbation profonde du psychisme et qui demande le même type de traitement que précédemment. Tout comme pour la trichotillomanie (une manie qui consiste à s'arracher les cheveux), leurs formes d'apparition sont bien connues des spécialistes. En effet, la pelade se distingue par une chute très brutale et la formation de plaques de calvitie totale, plus ou moins étendues. Si l'origine du trouble est toujours d'ordre psychosomatique (choc émotionnel, angoisse chronique), dans 15 % des cas, on retrouve des cas similaires dans la famille.

Certains médicaments en cause

Anticoagulants, anorexigènes, hypolipémiants (contre le cholestérol), antithyroïdiens, bêta-bloquants, anti-inflammatoires, rétinoïdes, pilules contraceptives de la première et deuxième génération, psychotropes, neuroleptiques, barbituriques, interféron...

De nombreux traitements médicaux sont responsables d'une chute, heureusement presque toujours totalement réversible. Mais tout dépend de la durée du traitement, de sa posologie et aussi de la réceptivité du sujet. Sur certaines personnes, aucun effet secondaire n'est à craindre.

Parlez-en à votre médecin, sachant que des soins locaux sur le cuir chevelu commencés dès le début du traitement médical stimuleront la fonction "élimination" et favoriseront la dissolution des toxines médicamenteuses qui auraient pu se former à la base du follicule pileux.

Après une chimiothérapie

La chimiothérapie vient au premier rang des traitements susceptibles de provoquer une chute. Mais on ignore souvent que cette calvitie est temporaire. La chimiothérapie ne fait qu'inhiber le renouvellement capillaire. Le cycle vital des follicules pileux est temporairement paralysé (les cheveux tombent), mais il reprend son cours après le traitement. Une fois les séances terminées (jamais pendant), un traitement local est souhaitable pour agir sur la fonction élimination et aider le cuir chevelu à se débarrasser des substances toxiques, puis sur la fonction circulation pour stimuler la kératine et les repousses.

Quant à la radiothérapie anticancéreuse, elle n'entraîne une chute que si les rayons portent sur le cuir chevelu.

Problèmes dentaires

Parmi les facteurs déclenchants, on connaît le rôle joué par une forte fièvre (la chute, toujours réversible, survient dans les deux à quatre mois suivant une température de plus de 39,50 °C sur plusieurs jours). On sait aussi que des infections de proximité (sinusite chronique, état inflammatoire de la gorge ou des oreilles) peuvent perturber le cycle vital en gênant la microcirculation capillaire. Également, une fatigue générale.

Mais on sait moins que des caries non soignées, des kystes non décelés (sur des dents dévitalisées depuis plus de 10 ans, ils n'apparaissent que sur une radiographie panoramique alvéolaire) peuvent être à l'origine d'une chute inexpliquée. Tout comme des amalgames anciens réalisés avec du plomb. Des infiltrations de plomb pénètrent, par le sang, à la base du follicule pileux, provoquant une déficience de la fonction élimination.

Elles entravent le renouvellement du cheveu et l'entraînent vers sa chute.  Les professionnels voient souvent ce type de chutes qui se présentent par petites plaques juxtaposées dégarnies d'une dizaine de cheveux chaque fois. Ces plaques sont localisées à l'arrière de la tête, sur la nuque, à droite ou à gauche et à des hauteurs variables, en fonction de l'emplacement de l'infection dentaire. Les soins dentaires terminés, tout rentre dans l'ordre, parfois au bout de quelques semaines.

Les bons traitements contre la perte de cheveux

Le diagnostic établi, on peut donc agir, en amont, sur les causes internes ou externes ou, le plus souvent, sur les deux à la fois. Sur le plan interne, par un suivi médical si nécessaire et un contrôle de son alimentation pour corriger d'éventuelles carences nutritionnelles.

Sur le plan externe, par des traitements locaux : massages, applications de produits de soin et shampooings bien adaptés. Ces soins locaux agissent en deux temps : D'abord, rééquilibrer le cuir chevelu puis le stimuler. La régularité étant un facteur de succès déterminant, votre persévérance sera récompensée.

Une fois la cure d'attaque finie, l'entretien hebdomadaire ne demande que dix minutes au moment du shampooing pour stabiliser les résultats acquis. Une étude clinique permet de constater que deux mois sont nécessaires pour résoudre un problème ponctuel et retrouver une chevelure saine. Il faut compter quatre mois, en moyenne, pour enrayer un problème, rétablir l'équilibre des trois fonctions principales et le bon fonctionnement du cycle vital.

Le massage qui fait du bien

C'est une étape déterminante du traitement. En massant votre cuir chevelu trop tendu, vous l'assouplissez, activez la circulation et le préparez ainsi à mieux recevoir les produits actifs qui n'en seront que plus efficaces. La méthode est simple : Vous massez votre crâne quelques minutes. Vous appliquez la lotion traitante. Vous laissez agir dix minutes minimum et vous procédez au shampooing. Ceci à raison d'une ou deux fois par semaine, sur cheveux secs.

Masser n'est pas frotter

Le tout est de "masser" et non de "frotter". Il s'agit plutôt de décoller le cuir chevelu en faisant doucement glisser la peau sur elle-même. En fait, vos doigts doivent rester fixés sur l'endroit du crâne où ils sont posés. Ils font en quelque sorte du "sur place" en exerçant de petites pressions douces et stimulantes. Vous pouvez vous aider en posant les coudes sur une table.

Nuque souple

Pour rendre cette relaxation encore plus efficace et agréable, vous pouvez commencer par détendre votre nuque. Vous la prenez à pleine main, vous serrez quelques secondes et relâchez. Vous pouvez décrire avec la tête des petits cercles, d'abord à droite et à gauche puis des cercles complets. Les épaules restent relâchées. En aidant au relâchement des tensions qui bloquent la circulation sanguine, vous favorisez une meilleure oxygénation de vos papilles capillaires. Du coup, elles respirent mieux et les éléments nutritifs apportés par le sang les nourrissent mieux.

La technique du massage est excessivement précise selon qu'il faut agir, en priorité, sur l'une ou l'autre des trois fonctions vitales. Elles agissent bien sûr en synergie lors d'un massage complet.

Si vous avez surtout un problème de circulation

Les massages se feront plutôt en "rotation" du cuir chevelu de l'arrière vers l'avant, puis des côtés vers le sommet, en appuyant sur le cuir chevelu. Leur but est de favoriser une meilleure irrigation des racines. Le produit appliqué, riche en vitamines, minéraux et oligo-éléments, aura essentiellement une action vasodilatatrice.

Si vous avez un problème de sébum

Le but du massage est de faciliter un meilleur écoulement du sébum vers l'extérieur du cuir chevelu afin qu'il ne bloque pas les échanges. Les massages se font alors en "pincements" en pressant fortement le cuir chevelu comme si on voulait en rapprocher les deux parties. Le produit sera un régulateur des sécrétions sébacées.

Si vous avez un problème d'élimination

Le but est de dégager les toxines qui épaississent le cuir chevelu et bloquent les échanges. Les massages se font en "va et vient" et en "ventouse", de la nuque vers le sommet. Le produit aura une action rééquilibrante et pourra être composé d'acides aminés soufrés, d'extraits de plantes ou d'algues.

Quelle est l’alimentation idéale pour une bonne santé de vos cheveux ?

Pourquoi faut-il manger des protéines animales ? Pourquoi ne faut-il pas supprimer les lipides, ni en abuser ? Comment un excès de sucres peut-il être néfaste au cuir chevelu ? La santé de nos cheveux vient aussi de ce que nous mangeons. Sans enrayer à elle seule une chute, une nourriture équilibrée est le meilleur moyen d'éviter les carences nutritionnelles et une condition de réussite importante dans tout traitement.

Les protéines

Elles sont essentielles car elles contiennent les acides aminés soufrés dont est faite la kératine. La plupart de ces acides se trouvent dans les protéines animales (viande, poisson, lait, fromage, œuf). Si vous êtes végétarien, les protéines végétales (céréales complètes, légumineuses, fruits secs) ne suffisent pas en cas de chute. Il faut compenser par une supplémentation nutritionnelle ou médicamenteuse.

Les lipides

Ils sont indispensables car ils transportent les vitamines. Bien sûr, seuls les "bons" lipides (graisses végétales ou de poissons, riches en acides gras non saturés) sont utiles. Pas d'abus cependant (dans une alimentation équilibrée, l'énergie fournie par les lipides doit représenter environ 35 % de l'énergie totale) car, s'ils sont excédentaires, ils développent, au niveau du cuir chevelu, des toxines qui peuvent avoir des difficultés à s'éliminer.

Les glucides

Attention aux excès de glucides (y compris des "bons" glucides : sucres non raffinés, fruits, céréales complètes, miel). Ils se stockent alors sous le cuir chevelu et peuvent entraîner pellicules grasses, cheveux gras et mauvaise élimination.

Les vitamines

Elles sont les catalyseurs utiles au bon fonctionnement du follicule pileux. Leurs carences, en particulier celles du groupe B et les vitamines E et F (les acides gras essentiels), peuvent entraîner des troubles au niveau des trois fonctions vitales du cheveu.

  • La vitamine B3 (PP) agit sur la circulation. Son effet vasodilatateur accroît la circulation sanguine dans les capillaires.
  • La vitamine B5 (acide pantothénique) dynamise le renouvellement cellulaire de tout le système capillaire et aide à la croissance des cheveux.
  • La vitamine B6 (pyridoxine) assure, à elle seule, un grand rôle dans la transformation des acides aminés soufrés et dans la régulation du sébum. Elle agit sur les trois fonctions vitales : circulation, sébum, élimination.
  • La vitamine E stimule la circulation et intervient dans la formation de nouveaux capillaires sanguins.

Autres éléments essentiels dont les carences sont des facteurs importants dans la dégénérescence des cheveux : les acides aminés soufrés (cystine, cystéine, méthionine) et les trois minéraux fer, calcium, magnésium. Parmi les oligo-éléments : le zinc. Il fait partie de la synthèse de la kératine et a une action anti-séborrhéique par inhibition d'une enzyme influente. Ainsi que le silicium et le sélénium.

Où les trouver ?

  • Dans l'alimentation quotidienne à condition qu'elle soit équilibrée et de bien connaître les aliments qui les contiennent.
  • Sous forme médicamenteuse, si votre médecin le juge utile.

Quant aux compléments alimentaires (magasins diététiques, pharmacies), les plus actifs dans la prévention de l'alopécie sont :

  • la levure de bière (très riche en vitamines B, sels minéraux et zinc),
  • le germe de blé (riche en protéines végétales, acides gras non saturés, vitamine E),
  • la gelée royale et le pollen (riches en vitamine B5 et F),
  • la gélatine (riche en protéines animales, acides aminés soufrés (cystéine),
  • la poudre d'huîtres (riche en zinc, acides aminés, vitamines C et B).

Quels sont les produits anti-chute ?

S'il existe bien des formules de produits anti-chute, aucune n'est universelle. Tout dépend de votre type d'alopécie et de l'état de votre cuir chevelu. Ce qui explique la nécessité de consulter un spécialiste qui pourra, après un examen de votre cuir chevelu, vous indiquer le traitement adapté. L'automédication étant la plus mauvaise manière de s'attaquer au problème.

Le minoxidil

Ses résultats les plus probants se rencontrent surtout chez les sujets de moins de 35 ans dont l'alopécie est récente et peu étendue. De plus, les résultats ne sont positifs que dans le cas des alopécies androgéniques (ou androgénétiques). Assez contraignant mais la plupart du temps bien toléré, le minoxidil, en solution locale, ne doit jamais être interrompu sous peine de revenir à l'état initial dans les six mois qui suivent l'arrêt du traitement. Un inconvénient qui ne peut entraîner que d'importantes désillusions. Raison de plus pour consulter un spécialiste qui verra si le cuir chevelu concerné supportera - dans le temps - ces applications régulières.

Le finastéride

Un autre médicament, utilisé pour freiner les problèmes de prostate, le finastéride, est actuellement à l'étude comme anti-chute. Des cas isolés de repousse de duvets ou de cheveux fins sur des zones dégarnies par une alopécie androgénique sont signalés.

Les progrès de la chirurgie

Considérée comme la solution du dernier recours, la chirurgie s'adresse aux calvities avancées dont les follicules pileux ne pourront jamais repousser car ils sont morts. Les différentes techniques chirurgicales ont le même but : prélever des cheveux aux endroits où ils ne tombent jamais (la couronne chez l'homme ou la nuque chez la femme) et les replanter aux endroits où ils manquent.

Les différentes techniques

  • Les greffes avec l'apparition des microgreffes (un à deux cheveux) sont les plus courantes. Lorsqu'elles sont bien faites (par un dermatologue spécialisé et pas obligatoirement un chirurgien) et que la zone à recouvrir n'est pas trop étendue, elles sont devenues pratiquement indécelables. On peut ainsi greffer jusqu'à mille cheveux par séance.
  • Lambeaux, réduction de tonsure et expansion tissulaire sont des interventions plus conséquentes qui ne doivent être exécutées que par un chirurgien esthétique qualifié. Les résultats sont alors satisfaisants mais toujours assortis d'un suivi opératoire sérieux.

Les soins capillaires pré et postopératoires

Ils sont très recommandés pour faciliter l'exécution de l'intervention et rendre ses résultats plus durables dans le temps. Plus le cuir chevelu de la zone donneuse et celui de la zone receveuse seront en bonne santé (au mieux de sa forme), meilleurs seront les résultats.

Ainsi pour les greffes, la stimulation de la fonction circulation, au niveau de la zone receveuse, favorise au maximum les chances des greffons de prendre. Si vous optez pour une solution chirurgicale, qu'il s'agisse de greffes, de lambeaux ou de réduction, sachez qu'il est toujours préférable de traiter, par des soins capillaires revitalisants, les zones chevelues non opérées pour empêcher l'alopécie ou la calvitie de s'étendre.

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